Le secteur de Ruwenzori, situé dans le territoire de Beni au Nord-Kivu, est confronté à une crise routière qui entrave le développement de son agriculture, essentielle à l’économie locale. Ce samedi 11 janvier, la société civile a tiré la sonnette d’alarme sur l’état alarmant des routes de desserte agricole, dont certaines sont presque entièrement effacées de la carte.
Des axes vitaux comme Mwenda-Kikingi, Hurara-Loselose-Kinyembahore, et Mutwanga-Loulo sont désormais en délabrement avancé, rendant difficile l’accès aux marchés pour les agriculteurs.
Selon Riccardo Rupande, président d’une structure citoyenne engagée pour le développement local, l’absence de routes entretenues constitue un frein majeur à la prospérité du secteur.
« L’économie de Ruwenzori repose sur l’agriculture. Sans des routes fiables, il est impossible pour ce secteur d’émerger », a-t-il déclaré. Il a également exprimé sa frustration face à l’inefficacité des efforts actuels pour entretenir ces infrastructures, malgré la présence d’équipes envoyées par le gouvernement provincial.
Il renchérît: « Si le gouvernement souhaite vraiment aider notre communauté, il doit commencer par réhabiliter ces routes ». La population locale aspire à une autonomie économique qui ne devrait pas dépendre d’une aide extérieure.
De son côté, Japhet Mapathi, chef du secteur de Ruwenzori, reconnaît que cette problématique perdure depuis plus d’une décennie et s’est aggravée en raison de l’insécurité dans la région.
Cependant, il reste optimiste quant à l’avenir : avec l’accalmie récente observée dans la zone, des projets de réhabilitation des axes routiers ont déjà été soumis aux autorités compétentes.
Ce cri d’alarme lancé par la société civile devrait inciter les décideurs à agir rapidement, pour faciliter l’acheminement des produits agricoles de centre de production vers le centre de consommation.