Alors que le groupe armé M23 intensifie ses opérations en province du Sud-Kivu, la situation à Goma, la capitale du Nord-Kivu, devient de plus en plus alarmante. Les agences humanitaires de l’ONU, notamment le Programme alimentaire mondial (PAM), signalent que les prochaines 24 heures seront cruciales pour l’acheminement et la distribution de l’aide alimentaire dans cette région en proie à un conflit persistant.
Le PAM a lancé un cri d’alarme concernant l’épuisement des réserves de nourriture et d’eau. « La nourriture s’épuise. L’eau est rare. Les hôpitaux sont débordés. Déplacées et déracinées par le conflit – encore une fois – les familles se déplacent sans savoir où elles sont en sécurité », a déclaré l’agence sur le réseau social X.
L’agence onusienne se dit prête à reprendre l’aide alimentaire dès que les conditions de sécurité le permettront.« Mais nous avons besoin d’un accès humanitaire maintenant », a souligné le bureau du PAM en RDC sur X.
Cynthia Jones, Représentante adjointe du PAM en RDC, a partagé son expérience récente à Goma :
« J’étais à Goma jusqu’à vendredi dernier, j’ai pris l’un des derniers avions avant la fermeture de l’aéroport. Même à ce moment-là, le chaos régnait. Aujourd’hui, la situation humanitaire s’aggrave d’heure en heure ». Ses propos illustrent la gravité de la crise actuelle, et le besoin urgent d’une réponse humanitaire coordonnée.
Face à cette situation critique, il est essentiel que la communauté internationale agisse rapidement pour faciliter l’accès humanitaire et garantir la sécurité des opérations d’aide alimentaire. Sans une intervention rapide, des vies seront perdues et des familles continueront de souffrir dans cette région déjà éprouvée par des années de conflits.
L’enjeu est clair : garantir un accès humanitaire sécurisé et immédiat pour sauver des vies dans cette zone touchée par la guerre. Les efforts doivent se concentrer sur la fourniture d’aliments essentiels et d’eau potable afin de répondre aux besoins urgents des populations vulnérables.