Le Mouvement National des Consommateurs Lésés (MNCL) coordonné par Me. Jean Falloux Kabongo exprime une profonde inquiétude face à l’augmentation fulgurante des prix des biens de première nécessité observée dans les marchés de Kinshasa, ainsi que dans les provinces du Haut-Katanga et du Lualaba, à travers un communiqué rendu publique le 25 novembre. Cette situation met en péril le pouvoir d’achat des consommateurs, déjà fragilisés par les conditions économiques actuelles.
Les récentes investigations du MNCL révèlent une hausse moyenne des prix dépassant 89 % pour plusieurs produits essentiels, ce qui menace la sécurité alimentaire des ménages congolais. Parmi les produits concernés, on note :
- Carton de chinchard : augmentation de 165.000 FC à 249.200 FC
- Sac de semoule : passage de 57.000 FC à 60.000 FC
- Cuisse de poulet (1 kg) : augmentation de 7.500 FC à 8.000 FC
- Carton de viande : hausse dramatique de 67.800 FC à 180.000 FC
- Lait Nido (2.500 g) : augmentation significative de 10.000 FC à 79.680 FC
- Bidon d’huile (5 litres) : prix passant de 46.000 FC à 69.000 FC
- Sucre (2 kg) : augmentation de 2.500 FC à 5.500 FC
- Sac de riz Lion : hausse de 14.000 FC à 16.000 FC
- Tasse de haricots : augmentation de 6.850 FC à 7.550 FC
Cette flambée des tarifs est aggravée par la raréfaction de produits populaires tels que le chinchard, ce qui complique davantage l’accès à une alimentation adéquate pour les familles.
En réponse à cette crise, le MNCL appelle le gouvernement à mettre en œuvre avec urgence le décret N°024/07 du 9 septembre 2024, qui prévoit la suspension de la taxe sur la valeur ajoutée et la réduction des droits et taxes sur les produits alimentaires essentiels. Le mouvement insiste également sur la nécessité d’imposer des sanctions aux acteurs économiques qui violent les réglementations en vigueur.
À l’approche des festivités, le MNCL se déclare déterminé à surveiller l’évolution des prix et réclame une intervention rapide pour garantir une baisse importante des coûts des biens essentiels, afin d’alléger le fardeau pesant sur les consommateurs congolais.