Le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a annoncé la signature d’un partenariat avec l’Institut international d’agriculture tropicale (IITA), basé à Ibadan, au Nigéria, pour le financement de la phase II du programme Technologies pour la transformation de l’agriculture africaine (TAAT). Ce programme constitue un élément clé de la stratégie « Nourrir l’Afrique » de la BAD, visant à renforcer la sécurité alimentaire en augmentant la productivité des petits exploitants agricoles.

Selon un article publié par le Punch, l’objectif principal du programme est de doubler la production de cultures, de bétail et de poissons en facilitant l’accès à des technologies agricoles avancées pour plus de 40 millions de petits agriculteurs à travers le continent.

Lors de la cérémonie de signature du partenariat, qui s’est tenue à Abuja mercredi dernier, Dr Abdul Kamara, directeur général de la BAD pour le Nigéria, a souligné que cet accord réaffirmait l’engagement de la Banque envers la transformation de l’agriculture en Afrique. Il a également précisé que la BAD continuerait à collaborer avec des partenaires tels que le Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (CGIAR) pour accélérer les progrès dans ce domaine.

Kamara a mis en avant que le programme TAAT adopte une approche régionale pour diffuser des technologies agricoles, notamment des innovations résilientes face aux changements climatiques, afin de répondre aux défis posés par les ravageurs et les maladies qui affectent la production alimentaire.

« Pour atteindre les objectifs fixés par la stratégie ‘Nourrir l’Afrique’, il est essentiel d’éliminer les obstacles dans les chaînes d’approvisionnement agricoles, ainsi que d’améliorer les politiques relatives aux semences et aux engrais », a-t-il déclaré.

Le financement de cette phase II s’inscrit dans le prolongement d’une première phase ayant bénéficié d’un budget de 40 millions de dollars. La phase II se verra allouer 27 millions de dollars supplémentaires, avec l’IITA comme principal acteur exécutant, en collaboration avec les centres du CGIAR et diverses institutions nationales de recherche agricole.

Dr Kamara a également remercié la République fédérale d’Allemagne pour sa généreuse contribution de 5 millions d’euros destinée à cette phase II. Ce soutien financier vise à intensifier les innovations agricoles et à améliorer la résilience face aux changements climatiques à travers le continent.

Dr Simeon Ehui, directeur général de l’IITA et directeur régional du CGIAR pour l’Afrique, a qualifié cet accord d’étape importante dans les efforts collectifs visant à transformer l’agriculture en Afrique. « La signature de cette subvention démontre le potentiel collaboratif et innovant nécessaire pour relever les défis liés à la sécurité alimentaire sur le continent », a-t-il déclaré.

Ehui a félicité la BAD pour son engagement continu en faveur de la transformation agricole en Afrique, notant que le programme TAAT avait déjà eu un impact significatif sur l’augmentation de la productivité et l’amélioration des moyens de subsistance des agriculteurs dans plusieurs pays africains.

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