Une hausse de prix de certaines denrées alimentaires est observée sur les marchés de Mangurejipa, chef-lieu du secteur de Bapere dans le territoire de Lubero (Nord-Kivu).

Plusieurs villages qui ravitaillaient Mangurejipa sont actuellement la cible d’attaques des rebelles des ADF. Les habitants ayant fui, il n’y a plus d’activités agricoles.

Cette situation a entraîné la hausse des prix à Mangurejipa-Centre, qui connait une concentration de personnes déplacées.

Ainsi par exemple une main de banane plantin, qui se vendait auparavant à 1.000 francs congolais, coûte aujourd’hui 3.000.

Un problème pour tout Mangurejipa comme le dit Samuel Kagheni, président de la société civile du secteur de Bapere :

« Après les affres de la guerre, toutes les activités dans certaines agglomérations sont paralysées. L’extraction des minerais est parmi les grandes activités qui alimentent le secteur de Bapere. Les gens n’extraient plus des minerais, parce qu’ils ont peur. Il y a aussi l’agriculture. Les gens ne partent plus au champ. La quantité des cossettes de manioc, qui pouvait se négocier à 5 000 francs congolais, aujourd’hui c’est 10 000».

La vie est devenue très chère et il n’y a pas d’activités génératrices de recettes.

Dans une famille d’accueil facilement, selon lui, on peut enregistrer quinze même vingt personnes déplacées.

« Nous appelons le Gouvernement de venir en aide à tous ces déplacés et aussi rétablir la paix. Et le grand problème, c’est pour ceux-là dont on a brulé les maisons », a poursuivi Samuel Kagheni.

C’est depuis le mois de juin dernier, les rebelles des ADF ont multiplié les attaques dans plusieurs villages du secteur de Bapere, causant ainsi de déplacement de la population. La plupart des déplacés vivent actuellement dans la ville de Butembo.

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