Un arrêté provincial signé le 19 Mars 2025, par le Gouverneur de la province de la Tshopo a officiellement interdit la capture et le commerce des perroquets sur l’ensemble du territoire. Cette décision a été annoncée par la ministre provinciale de l’Environnement, en marge de la Journée internationale des forêts, et vise à préserver cette espèce emblématique, essentielle à l’écosystème local.

Cette décision renforce les mesures déjà établies au niveau national par la ministre d’État en charge de l’Environnement, qui avait précédemment prohibé le commerce des perroquets. Selon les déclarations de la ministre provinciale, cette action est cruciale pour éviter la disparition d’une espèce dont le déclin pourrait avoir des conséquences dramatiques sur l’environnement.

Des sources proches de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) révèlent qu’entre 2 000 et 3 000 perroquets sont expédiés chaque mois depuis Kisangani vers Kinshasa. Ces chiffres alarmants soulignent l’urgence d’agir pour protéger ces oiseaux fragiles. « Si des mesures de ce genre ne sont pas mises en place, nous risquons de perdre cette espèce précieuse », avertit une source au sein de l’ICCN.

La situation est d’autant plus préoccupante que parmi les perroquets capturés pour le commerce, seulement 30 à 40 % survivent. Ce taux de mortalité élevé accentue encore plus le besoin urgent de protéger ces oiseaux contre le trafic illégal.

Avec cet arrêté, le transit des perroquets à Kisangani en provenance d’autres provinces, comme le Maniema, sera désormais fortement restreint. Cette mesure représente un coup dur pour les trafiquants et vise à réduire considérablement le commerce illégal qui menace la survie des perroquets dans la région.

Pour garantir le bien-être des perroquets saisis auprès des trafiquants, l’ICCN a annoncé la construction imminente de trois à quatre volières. Ces cages, mesurant 5 mètres de haut sur 8 mètres de large, permettront aux oiseaux de se rétablir et de retrouver leur capacité à voler avant d’être relâchés dans leur habitat naturel.

Cette décision marque un tournant significatif dans les efforts de conservation en République Démocratique du Congo. Elle souligne l’importance d’une action collective pour protéger les espèces menacées et préserver l’équilibre fragile de notre écosystème. En interdisant la capture et le commerce des perroquets, les autorités congolaises font un pas important vers un avenir où ces magnifiques oiseaux pourront continuer à vivre librement dans leur habitat naturel.

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