La FAO, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, a récemment annoncé un investissement de 4,5 millions de dollars destiné à aider les agriculteurs du Katanga à améliorer leur production et réduire leur dépendance aux importations. Ce projet, financé par l’Allemagne dans le cadre d’un programme de restauration forestière couvrant 34 pays africains, vise à promouvoir des pratiques agricoles durables tout en renforçant la sécurité alimentaire dans la région.
En effet, Dix communautés paysannes, représentant plus de 1 000 agriculteurs, bénéficieront d’un soutien technique et financier. L’une des priorités du projet est l’introduction de semences améliorées. Henri-Paul Eloma, chargé de programme à la FAO, explique :
« La première étape consiste à fournir aux agriculteurs des semences de qualité. La majorité des semences cultivées dans notre pays ont plus de 30, 40 ou même 50 ans, entraînant une dégradation de leur qualité. »
En parallèle, le projet mettra en avant l’agriculture de conservation, qui réduit le labour et privilégie l’usage de biofertilisants et de biopesticides. Au Katanga, en République Démocratique du Congo, les rendements agricoles sont également affectés par l’épuisement des sols et la pollution causée par les activités minières.
« Dans les zones où nous appliquons l’agriculture de conservation, le rendement reste faible car la terre manque de fertilité. Sur un hectare, nous récoltons entre 1,5 tonne et 2 tonnes de maïs, tandis que ceux qui utilisent des engrais chimiques peuvent atteindre jusqu’à 3,5 tonnes. », témoigne Barthélémy Lutumba, un agriculteur du village de Katanga.
Au nord-est de Lubumbashi, sur l’axe Kasenga, des agriculteurs issus de cinq villages aspirent à passer d’une agriculture de subsistance à une agriculture commerciale. Stéphane Banza, coordonnateur de TONG Action pour la protection de la nature et des peuples autochtones du Katanga, souligne l’importance du projet : « Ce programme permettra la création de 100 micro-entreprises bénéficiant d’un soutien financier. Certaines d’entre elles se lanceront dans une agriculture à grande échelle avec un fort potentiel de rendement. »
Cette initiative propulse d’avantage l’amélioration durable des conditions agricoles au Katanga et pourrait jouer un rôle important dans la lutte contre la crise alimentaire au Katanga.