La Fédération des entreprises du Congo (FEC), section Beni, a récemment tiré la sonnette d’alarme concernant l’interdiction de vente du café et du cacao congolais sur le marché de l’Union Européenne. Cette situation préoccupante découle de l’application du règlement « zéro déforestation » de l’UE, qui vise à interdire les produits agricoles provenant de sols où la déforestation est pratiquée.
Pour éclaircir cette problématique, le gouvernement congolais, par l’intermédiaire des ministères de l’Agriculture, de l’Environnement et du Commerce extérieur, a prévu un point de presse ce lundi 30 décembre à Kinshasa. Le ministre Julien Paluku a annoncé cette rencontre afin de fournir des précisions sur les implications de ce règlement pour les producteurs congolais.
Selon Paluku, les organismes de certification rencontrent des difficultés à déployer leurs enquêteurs sur le terrain en raison d’un climat d’insécurité. Cela complique la vérification des pratiques agricoles et la conformité aux normes exigées par l’UE. Toutefois, une bonne nouvelle a été annoncée : l’application de ce règlement a été reportée au 30 décembre 2025, au lieu d’entrer en vigueur le 1er janvier 2025 comme initialement prévu. Ce délai supplémentaire vise à permettre aux producteurs congolais de s’adapter aux nouvelles exigences.
Le ministre a rassuré les opérateurs congolais en promettant qu’ils recevront plus de détails lors du point de presse conjoint. La situation actuelle soulève des inquiétudes quant à l’avenir des exportations congolaises de café et cacao, qui sont vitales pour l’économie locale. Les acteurs du secteur espèrent que cette réunion apportera des solutions concrètes pour garantir la pérennité de leur activité tout en respectant les exigences environnementales internationales.
En attendant, la communauté agricole congolaise reste en attente d’éclaircissements sur les mesures à prendre pour se conformer aux attentes de l’Union Européenne tout en préservant leur mode de production traditionnel.