Dans la nuit du 13 mars 2025, un acte de vandalisme a profondément choqué la localité de Nzere, dans la chefferie de Logo-Ogambi, située à l’est de la province du Haut-Uele. Un champ de manioc d’une superficie d’un hectare ainsi que trente sacs de paddy ont été incendiés par des individus non identifiés, plongeant la communauté dans une inquiétude et un désarroi sans précédent.

Jean-Baptiste Afema Agasuru, l’une des victimes de cet incident, a déclaré que cet acte serait le résultat d’une tension croissante entre les agriculteurs locaux et des éleveurs nomades Mbororo. Selon lui, les vandales auraient agi après avoir été refusés lors d’une tentative d’achat de paddy quelques jours avant le drame.

« Nous avons besoin d’une réponse rapide et efficace des autorités pour enquêter sur cet incident et traduire les responsables en justice », a-t-il imploré.

Cet incident relève une problématique plus large qui touche le Haut-Uele depuis l’arrivée de ces éleveurs nomades dans la région. Accusés de multiples exactions, ces pasteurs armés sont souvent pointés du doigt pour la pollution des sources d’eau, la destruction des cultures par leur bétail et même des actes de violence envers les autochtones qui tentent de résister à leur présence.

Face à cette situation alarmante, Jean-Baptiste Afema Agasuru appelle également à la mise en place de mécanismes efficaces pour organiser le rapatriement des éleveurs nomades vers leurs pays d’origine.

«Il est important d’éviter de nouvelles tensions et de protéger les moyens de subsistance des agriculteurs locaux»,a-t-il ajouté.

La communauté de Nzere, comme d’autres localités du Haut-Uele, se retrouve donc à un carrefour difficile où l’agriculture, source principale de revenus et de nourriture, est menacée par des conflits liés à l’occupation des terres. Les autorités locales sont désormais appelées à agir rapidement pour restaurer la sécurité et garantir un environnement propice à l’agriculture.

Alors que le pays continue de faire face à ces défis complexes, l’avenir des agriculteurs locaux dépendra largement des mesures prises pour protéger leurs droits et leurs terres. La situation actuelle souligne l’importance d’un dialogue constructif entre les différentes parties prenantes afin d’éviter une escalade du conflit et de favoriser une coexistence pacifique

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