La 14e réunion du Conseil d’administration du Mécanisme africain de financement du développement des engrais a débuté le jeudi 20 mars à Nairobi au Kenya, marquant un moment crucial pour les acteurs et experts du secteur agricole en Afrique. Cet événement s’inscrit dans une dynamique de transformation vers le « Mécanisme africain de financement du développement des engrais 2.0 », qui vise à répondre aux défis croissants liés à la sécurité alimentaire et à la durabilité environnementale.

Cette réunion se concentre sur le développement de produits financiers novateurs destinés à attirer les investissements privés, en particulier dans le secteur des engrais. Les discussions porteront sur la nécessité d’améliorer l’accès aux engrais pour les petits exploitants agricoles, souvent négligés dans les chaînes d’approvisionnement traditionnelles. En intégrant des solutions financières adaptées, le Mécanisme aspire à renforcer la résilience des agriculteurs face aux fluctuations climatiques et aux crises économiques.

Les membres du Conseil examineront également le rapport annuel 2024, qui met en lumière les réalisations et les défis rencontrés au cours de l’année écoulée. En parallèle, ils discuteront des propositions de programme de travail et de budget pour 2025, avec un accent particulier sur l’innovation technologique et l’éducation des agriculteurs concernant les pratiques durables.

Sous l’égide de la Commission de l’Union africaine, cette rencontre se déroule en synergie avec une conférence de haut niveau organisée par la Banque africaine de développement (BAD), qui s’est conclue le 18 mars dernier. Cette conférence avait pour thème « Accroître le financement des petits exploitants agricoles en Afrique » et a rassemblé des décideurs politiques, des chercheurs et des acteurs du secteur privé pour partager leurs visions sur l’avenir de l’agriculture en Afrique.

Les participants incluent des représentants de la BAD, le coordinateur du Mécanisme africain, ainsi que des ministères africains de l’Agriculture, l’Organisation panafricaine des agriculteurs, le Fonds international de développement agricole (FIDA), l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), ainsi que plusieurs institutions financières internationales. Ensemble, ils visent à établir un cadre collaboratif pour faire face aux défis agricoles contemporains.

Cette séance vise non seulement à intégrer les financements liés aux engrais dans une vision plus large des investissements agricoles, mais aussi à promouvoir la recherche et le développement afin d’élaborer des solutions durables. Le Mécanisme africain de financement du développement des engrais est un fonds spécial géré par le Groupe de la BAD qui propose des solutions innovantes pour améliorer la production et la distribution d’engrais organiques et minéraux tout en contribuant à la santé des sols en Afrique.

Dans un contexte où la sécurité alimentaire est mise à mal par divers facteurs tels que les conflits géopolitiques, les changements climatiques et les crises économiques mondiales, ces initiatives sont essentielles pour bâtir un avenir durable pour l’agriculture sur le continent. Le succès du Mécanisme dépendra également d’une collaboration renforcée entre les gouvernements, le secteur privé et la société civile pour créer un écosystème propice au développement agricole inclusif.

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